Header Ads

Header ADS

Le policier qui avait abattu au sol Pamela Turner, une Américaine noire, a été inculpé.

 Les proches de Pamela Turner, une Américaine noire abattue par un policier dans la banlieue de Houston, se sont félicités jeudi 17 septembre que l’auteur des tirs ait finalement été inculpé, 16 mois après le drame.



« On est un pas plus près d’obtenir la justice que ma mère mérite, pour qu’elle puisse reposer en paix, dans le respect », a déclaré sa fille Chelsea Rubin lors d’un point presse organisé par vidéoconférence.

A LIRE AUSSI  Aux États-Unis, la fumée des incendies de la côte ouest gagne la côte est

« Les vies des femmes noires comptent »
L’agent Juan Delacruz a été inculpé cette semaine par un grand jury pour « agression par personne dépositaire de l’autorité publique », une peine passible de la rétention à perpétuité. Son procès doit s’ouvrir le 28 octobre.

Avec les 12 millions de dollars de dédommagement par ailleurs attribués cette semaine aux proches d’une autre Afro-Américaine abattue par la police, Breonna Taylor, « c’est un message clair que les vies des femmes noires comptent aussi », a commenté l’avocat de la famille Ben Crump, qui défend de nombreux dossiers emblématiques du mouvement « Black Lives Matter ».


Mais Ben Crump a déploré qu’il ait fallu aussi longtemps pour obtenir la mise en accusation de Juan Delacruz. Sans les efforts de sa famille, la vie de Pamela Turner « aurait été balayée sous le tapis », a-t-il regretté.

Cinq coups de feu
Le 13 mai 2019, l’agent Juan Delacruz avait croisé cette femme de 44 ans, dont il savait qu’elle était poursuivie pour de petits délits, et avait décidé de l’interpeller. Après une altercation, il avait tiré sur elle alors qu’elle était à terre.

Sur une vidéo de la scène filmée par un passant, on entend Pamela Turner déclarer : « Je suis en train de marcher, je rentre chez moi, vous me harcelez ! »

Ta-Nehisi Coates : « La peur est omniprésente chez tous les Afro-Américains »
Après un bruit sourd, elle tombe au sol, le policier la surplombe, essaie d’attraper son bras. Elle crie alors : « Je suis enceinte ». Le policier s’écarte. L’image s’arrête, mais l’enregistrement audio continue et cinq coups de feu sont audibles.

« L’inculpation de l’officier dans cette affaire est une étape essentielle pour apporter une indispensable attention au traitement des femmes noires dans ce pays », s’est exprimé Ben Crump dans un tweet.

A LIRE AUSSI  Alexeï Navalny hospitalisé à Berlin, sort de son silence.


Le policier avait gardé son emploi
Juste après le drame, la police de Baytown avait assuré qu’elle n’était pas enceinte et qu’elle s’était emparée du Taser de l’agent Juan Delacruz pour lui tirer dessus. Le policier avait été affecté à des tâches administratives mais avait gardé son emploi jusqu’à son inculpation.

Les avocats de la famille contestent qu’elle ait fait usage du Taser et soulignent qu’elle souffrait de troubles mentaux et que le policier le savait.

« La prochaine fois, le feu », par Abdourahman Waberi
Le dossier n’avait pas immédiatement suscité une forte attention médiatique. Mais le nom de Pamela Turner avait été prononcé lors des funérailles de George Floyd, un Afro-Américain étouffé le 25 mai par un policier blanc à Minneapolis, et a depuis résonné à nombreuses reprises lors des grandes manifestations antiracistes dans tout le pays.

Aucun commentaire

Fourni par Blogger.